Le thème de l’évolution a été retenu pour sa grande transversalité : il concerne tous les champs disciplinaires. L’évolution n’est pas seulement une idée ou un modèle de pensée à forte circulation interdisciplinaire, c’est aussi un paradigme qui a marqué l’histoire de toutes les disciplines jusqu’à l’époque contemporaine. Sa pertinence et ses effets tant scientifiques qu’idéologiques ont parfois été mis en question. Il sera donc intéressant de réfléchir aussi sur des notions comme celles de mutation, d’indétermination et de hasard. L’évolution peut être également associée au sens large à des phénomènes physiques, biologiques, ou à des méthodologies mathématiques ou numériques.
Ce sujet encourage également une réflexion sur la logique même du travail scientifique et sur sa méthodologie. Il nous incitera à nous interroger sur l’histoire des sciences, l’idée d’une histoire linéaire et continue ou d’une capitalisation progressive des connaissances suscitant des critiques et des débats.
Des sciences de la vie où l’idée a été particulièrement structurante aux mathématiques où s’élaborent des modèles aléatoires et déterministes de l’évolution génétique et plus généralement des formes du vivant, en passant par les sciences humaines qui font souvent des emprunts aux conceptions scientifiques de l’évolution,le thème retenu a permis à chaque discipline de proposer des contributions (de 15 minutes).
Trois conférenciers interviendront aussi sur ce thème: Mieke Bal (Université d'Amsterdam et Collège de France), Pierre Corvol (Collège de France et Académie des sciences), Nicolas Moës (Académie des sciences).